Bonne année!

Bonne année!

14 mai 2024

Tiré des Signes des Temps, Décembre 1883, p.281.
Nous voudrions exprimer à tous nos lecteurs notre voeu sincère[.] [Q]ue la nouvelle année dans laquelle nous entrons soit pour eux, non seulement la plus heureuse, mais, à tous égards, la meilleure de toutes celles qui l’ont précédée.
« Heureuse année » répèterons nous ; et combien de fois ces paroles n’ont-elles pas retenti à nos oreilles pendant ces quelques jours ! cependant, tous ces voeux, combien, hélas, ne le verront point se réaliser ! Des milliers de gens font des voeux de bonheur, qui sont absolument étrangers eux-mêmes à ce bien qu’ils souhaitent à leurs amis ; et la plupart de ceux qui en sont l’objet sont loin d’en connaitre la voie. C’est ce que chacun dans ce monde recherche ; mais peu de gens pourraient dire consciencieusement : je suis réellement heureux. La raison en est qu’ils ne connaissent pas la Source de toute vraie joie, ni le chemin qui conduit à Celui qui leur offre sa joie contre leur misère. Et si ces personnes ne s’arrêtent pas dans leur poursuite haletante des joies terrestres pour se tourner vers le vrai foyer de celles qui sont éternelles, leur compte pour l’année 1884 sera plus sombre que ne l’était celui de l’an 1883.
La question donc la plus importante que nous puissions nous faire et que nous devrions tous nous faire est celle-ci : comment pouvons-nous rendre cette année la plus heureuse de notre vie ? les instructions des saintes Écritures et l’expérience de milliers de personnes qui l’ont gouté, nous enseignent que c’est dans le service de Dieu seul que se trouve le bonheur véritable et constant. Pour ceux qui ne sont pas encore entrés dans ce beau et saint service, la première chose est de se repentir de ses péchés et de se donner sans réserve et sans restriction à Celui qui a versé son précieux sang pour nous. Purifions nos coeurs, afin qu’ils deviennent des temples de l’esprit de Dieu. Que notre prière journalière soit : « O Dieu ! crée-moi un coeur pur et renouvelle au-dedans de moi un esprit droit. » Ensuite, accomplissons nos devoirs avec fidélité et nous serons heureux. Quand nous avons soumis complètement notre volonté à la volonté de Dieu, que nous avons fait le sacrifice des choses qui ne sont point d’accord avec les enseignements de la Bible et contraires à l’exemple que nous a laissé notre cher Sauveur, alors nous aurons « la paix de Dieu qui surpasse tout intelligence. » Lui seul peut donner le repos et la paix, nécessaires au vrai bonheur. Esaïe, qui avait trouvé le moyen de l’obtenir et avait eu une longue expérience, s’écriait : « tu conserveras la vraie paix à celui qui se confie en toi. » Et combien précieuse est la pensée que ni la pauvreté, ni aucune souffrance ne peuvent nous empêcher de posséder dans nos coeurs une paix parfaite, si nos esprits s’attendent vraiment à l’Auteur de toute vraie félicité.

Tiré des Signes des Temps, Décembre 1883, p.281.
Et maintenant que l’année 1883, avec tous ses biens et ses maux, ses joies et ses peines, est passée sans retour et que la nouvelle année 1884 a commencé, arrêtons-nous un moment et réfléchissons aux biens que notre bon Père céleste a si abondamment répandus sur nous. Tandis que nous pleurons encore la perte d’êtres tendrement aimés1 que la main de la mort a enlevés de notre milieu, nous savons que c’est parce que Dieu, dans son infinie miséricorde, a trouvé bon de leur donner du repos pendant un court espace de temps. Nous n’avons aucune certitude que notre tour n’arrivera pas bientôt ; mais tandis que nous avons la vie, remercions Dieu pour ce don aussi bien que pour la santé et la force qu’il nous accorde. La Providence de Dieu a répandu sur notre pays d’innombrables bienfaits. Nous jouissons d’une grande liberté religieuse et de nombreuses bénédictions spirituelles. A un certain degré, nos travaux ont été couronnés de succès dans l’avancement de la cause de Dieu, et enfin le temps nous est encore miséricordieusement accordé pendant lequel nous pouvons nous préparer à la prochaine venue de notre Seigneur et Sauveur. Puissions-nous faire un bon usage du temps qui nous est accordé, ainsi que des talents que Dieu nous a confiés, de manière qu’au Grand Jour nous puissions entendre ces paroles : « Cela va bien. Entre dans la joie de ton Seigneur. »
En jetant un dernier regard sur l’année passée, reconnaissant avec une profonde repentance combien nous avons manqué de l’esprit de fidélité et de consécration à Dieu pendant sa durée et considérant en même temps les bénédiction reçues de l’Auteur de tout bien, humilions-nous devant lui, faisons de nouveaux voeux agréables à Dieu et que, avec l’assistance divine, nous pourrons et voudrons tenir.
Et, si nous travaillons avec fidélité à l’accomplissement de ces voeux, non-seulement nous remporterons au dernier Jour l’incorruptible couronne de la vie éternelle, mais nous aurons pour éclairer notre sentier ici-bas, la douce lumière du ciel et notre coeur sera toujours rempli, quoiqu’il arrive, de patience, d’espérance et de joie.

1 On fait référence à plusieurs membres décédés de la communauté, dont particulièrement John Nevins Andrews qui mourut le 21 octobre 1883 et fut enterré à Bâle.

En lisant ces voeux, je ne suis pas sûr que si nous devrions l’écrire aujourd’hui, nous l’aurions écrit de la même manière. Je ne sais même si nous garderions le même ton, ou encore les mêmes mots.
« Chaque époque, son style ! », me diriez-vous. Qu’avez-vous écrit pour vos voeux pour la nouvelle année ? à qui l’avez-vous écrit ? En avez-vous écrit d’ailleurs ?
À l’ère numérique et des applications, nous préférons envoyer des voeux succincts, avec ou sans image, sur WhatsApp, Messenger, Facebook, Tiktok etc. C’est vite fait, vite dit, vite envoyé... et à plusieurs personnes en même temps ! C’est tellement plus rapide ! Certains ont peut-être pris le temps d’écrire un paragraphe, d’envoyer un courriel, voire une vraie lettre. Cela fait plus « sérieux » ! On montre à l’autre un certain intérêt, une certaine volonté de prendre du temps pour lui, pour elle.
Et puis, on passe à autre chose !

Le message de 1884 m’apprend une chose que je veux retenir pour cette nouvelle année : Jésus revient ! « lol ça fait un peu vieillot comme message, non ?! cela fait 140 ans ! » me diriez-vous peut être.
Ils y croyaient dur comme fer en tout cas. Ils ont donné leur vie pour ce message. Certains ont traversé les océans pour en parler. Plusieurs des enfants de nos pionniers en Suisse ont quitté leur pays en tant que missionnaire, certains pour ne plus revenir. Le message était tellement fort, tellement prenant, qu’ils en étaient imprégnés. Ils vivaient pour cela, et surtout pour et avec Quelqu’un.
Pour eux, 1884, ce n’était pas une année de plus à vivre ! 1884, c’était une année qui les rapprochait non pas d’un événement mais d’une personne : la possibilité de vivre avec Celui qui se dit Sauveur et Seigneur, et en qui ils croyaient !
Il peut être vite… oublié ! Tellement accaparé par notre famille, notre travail, nos activités, nos maladies qui frappent sans crier gare, nos problèmes à répétition, … la vie de tous les jours, leur message nous propose la question : « connais-tu Jésus ? », et la réponse : « Lui seul peut donner le repos et la paix, nécessaires au vrai bonheur. »
Alors que nous avons commencé cette nouvelle année, chacun d’entre nous, jeune et moins jeune, aspirons à ce bonheur sous différentes formes. Personne ne peut prouver que ce Jésus va revenir, et encore moins qu’il nous offrira réellement le bonheur. Mais ce monde ne nous offre guère mieux, avouons-le. Malgré tout, décider d’y croire peut changer des vies… en tout cas, en 1884, cela a changé plusieurs d’entre eux ! Aussi, moi, j’ai décidé de continuer d’y croire, en espérant que vous choisirez de faire de même ou du moins de tenter une expérience comme ceux qui l’ont tenté en 1884.
Au nom de tous les miens, et du Centre de Recherche d’Ellen G. White de Collonges sous Salève, France, j’aimerai vous souhaiter « une nouvelle année de grâce ». Et je prie que Celui qui a promis de revenir, sans que je puisse le prouver, puisse vraiment revenir. Et qu’à l’aube de cette nouvelle année, s’Il n’est pas encore venu, et si nous sommes toujours vivants, nous puissions raconter notre expérience personnelle avec Lui, nous qui aurons choisi chaque jour de vivre quelque chose de particulier avec Lui et qui aurons décidé avec Son assistance de nous tenir prêt pour son retour !
Sully Payet

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