À chaque époque de l'histoire du monde, Dieu a choisi, au moment opportun, des serviteurs à qui il a déclaré : "Vous êtes mes témoins" : "Vous êtes mes témoins". Chaque génération a vu, en effet, des personnes consacrées recevoir la lumière d'en haut et communiquer à leurs contemporains le message du ciel. Hénoch, Noé, Moïse, Daniel, les patriarches et les prophètes ont été des ministres de la justice divine. Ils n'étaient pas infaillibles, mais faibles et sujets à l'erreur, mais le Seigneur a accepté le don qu'ils avaient fait d'eux-mêmes en se mettant à son service. [C'est à eux qu'il revient de faire régner dans l'Église la douce atmosphère de l'amour du Christ. [Ils ne sont que des instruments entre les mains de Dieu et toute leur oeuvre est l'oeuvre de sa puissance. [... Ils accompliront les œuvres de Jésus, s'ils le regardent comme il regardait son Père, et, s'ils s'appuient fermement sur lui, ils brilleront aussi de tout son éclat " (Ellen White, The Gospel Ministry, p. 12).
S'interroger sur la vocation et la possibilité de devenir pasteur, c'est souvent se demander quelle est la volonté de Dieu. Sans se focaliser exclusivement sur la possibilité de devenir pasteur, cet article écrit par Gabriel Monet, "Discerner la volonté de Dieu", peut vous être utile.
Lire l’article "Discerner la volonté de Dieu"
Dans le cadre du sabbat de l'Union 2018, une équipe de théologiens et de pasteurs partagent leurs réflexions sur la vocation pastorale.
Lors du Congrès de la jeunesse adventiste à Dijon en 2017, un court clip spontané et vivant a été filmé dans lequel des pasteurs témoignent : "J'aime mon ministère !"
"Être pasteur, c'est être, du mieux que l'on peut, là où l'on a besoin de nous, même dans les situations les plus inattendues. C'est croire que si Dieu nous a appelés à cette vocation particulière, c'est parce que nous pouvons faire du bien à ceux qui sont seuls. Parce que nous pouvons enseigner et parler de son amour à ceux qui en doutent. Être pasteur, pour moi, c'est aussi être vrai avec mes défauts et mes fêlures, mais témoigner que le Seigneur m'aide à les réparer petit à petit, chaque jour un peu plus.
Il n'est pas toujours facile de répondre à l'appel de Dieu au pastorat. Ce n'est pas la profession la plus considérée dans notre société, ni la plus rémunératrice. C'est un grand nombre d'heures de service et des situations parfois inextricables qui nous font souffrir. Mais tout cela n'est rien à côté du privilège de servir Dieu, de voir les fruits de son amour dans la vie des gens qui nous entourent".
Thierry
"Être pasteur aujourd'hui, c'est être là pour ceux qui ont besoin d'un petit coup de pouce pour avancer avec Dieu. C'est être là pour une maman qui a des difficultés avec ses enfants... C'est être là pour ce couple qui a oublié qu'il s'aimait vraiment. Etre pasteur, c'est aussi gérer des conflits entre adultes pour qu'ils apprennent à s'écouter et à écouter la souffrance qu'ils ont générée chez l'autre. C'est rappeler que l'essentiel est d'aimer. Aimer au-delà du manuel de l'église, aimer comme Jésus. C'est mettre l'être humain au premier plan...
Être pasteur est un beau métier. Cinq semaines de congés payés par an, un petit salaire et des avantages non négligeables. Des membres d'église que l'on a parfois envie de fuir, des comités où l'on tourne en rond de temps en temps, mais un Dieu qui rit avec vous quand vous lui en parlez. Un Dieu qui ne laisse jamais les problèmes vous tomber dessus à bras raccourcis. Oui, c'est un beau travail quand vous voyez la joie sur le visage de la personne que vous plongez dans les eaux de la rivière ou du baptistère. C'est beau quand vous voyez ce couple dire "je le veux" et que vous les rencontrez quelques années plus tard avec un petit enfant dans les bras et toujours la même ferveur à s'aimer. C'est beau quand ce mari ou cette femme ou ce fils ou cette fille vous dit merci d'avoir été là et de vous être impliqué dans cette douloureuse épreuve qu'est la fin de vie".
"Je suis pasteur et heureux de l'être. J'essaie de vivre ce ministère avec simplicité mais aussi avec beaucoup de rigueur pour moi-même, en veillant toujours à offrir un service de qualité.
Ce métier me semble vraiment hors du commun car il couvre un large champ de possibilités d'actions avec ceux qui nous entourent. Je comprends aussi ce travail comme une mission d'accompagnement des uns et des autres ; soit dans une expérience de foi déjà mûre et il s'agit alors pour moi de former, d'enseigner et d'assumer un leadership édifiant pour la communauté ecclésiale ; soit dans un cheminement de découverte du Dieu de la Bible à travers l'étude des Ecritures, débouchant si nécessaire sur un engagement baptismal. [La gestion des relations humaines dans les communautés est un autre défi important car elles sont souvent sources de tensions et parfois de conflits qu'il faut désamorcer avec tact et douceur comme le Christ a su le faire.
Enfin et malgré tout, je peux dire que ce métier me comble pleinement, n'est jamais routinier et est souvent gratifiant. J'encourage tous ceux qui ont cette conviction de l'appel du Seigneur à oser franchir le pas de la formation pastorale. Ce premier pas peut être le plus difficile car il faut évidemment " lâcher prise " pour avancer dans une aventure qui vaut la peine d'être vécue. Ainsi guidé, formé et équipé par celui qui vous a appelé, vous serez alors prêt à vivre un ministère utile à l'Église et finalement à la société dans son ensemble. "
Un jour, je me suis dit : "J'aimerais tellement suivre un cours biblique approfondi et servir Dieu à plein temps ! Cette première pensée, cette petite étincelle, a marqué le début d'un désir qui n'a fait que grandir jusqu'à devenir une conviction ! Une décision facile ? Non, loin de là. [Beaucoup de gens m'ont découragé, mais j'ai fait le pas de la foi et je suis parti étudier à Collonges. Au début, ce n'était pas facile, il y a eu des hauts et des bas, mais tout a été très constructif pour moi !
Aujourd'hui, je vis mon ministère avec joie. C'est un beau métier, très gratifiant. C'est la joie du partage et du service ! Quand je prêche, quand je donne des études bibliques ou lors de visites, je partage ma foi, je partage avec les autres ce que Dieu a mis dans mon cœur. Comme le dit la Bible : "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir" (Actes 20:35).
J'encourage ceux, jeunes et moins jeunes, qui ont eu une étincelle de pensée qui les pousse à devenir pasteur, à la remettre entre les mains de Dieu. Si cette étincelle devient une conviction, alors n'hésitez pas à faire partie de ce beau ministère ! Les obstacles peuvent être nombreux, mais ils sont là pour être surmontés !
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